Je m'appelle Amandine.

Quand je suis devenue maman pour la première fois, j’ai cru que j’étais prête.

J’avais lu tous les livres, suivi les conseils, préparé la chambre, les biberons, les vêtements.

Mais rien ne m’avait préparée à ce vide intérieur.

J’étais censée être heureuse. Et je l’étais, par moments.

Mais j’étais surtout épuisée, perdue, et coupée de moi-même.

Je me levais chaque matin avec la sensation d’être une version effacée de la femme que j’étais avant.

Et comme beaucoup, j’ai cherché des solutions.

J’ai tout essayé.

Les routines de bien-être, les to-do lists, les affirmations positives, les coachings maternité, les conseils des “mamans parfaites” sur les réseaux.

Rien ne tenait.

Parce que tout me demandait plus d’énergie, alors que j’étais déjà au bout.

Et puis, il y a eu mon deuxième postpartum.

Celui où je me suis dit : “Cette fois, je vais faire mieux.”

J’étais persuadée d’avoir appris de mes erreurs.

Mais la réalité m’a giflée : c’était encore plus violent, autrement.

Plus de charge, plus d’attentes, plus de culpabilité.

C’est à ce moment-là que j’ai compris une chose essentielle :

je ne pouvais pas changer ce que je vivais à l’extérieur —

ni les réveils nocturnes, ni la fatigue, ni les réactions de mon conjoint.

Mais je pouvais changer mon regard.

Ce jour-là, j’ai arrêté de me battre contre ce que je ne contrôlais pas.

J’ai pris une feuille, et j’ai écrit :

“Qu’est-ce qui dépend de moi, aujourd’hui ?”

C’est de là qu’est née la Caméra Inversée.

Une méthode simple, presque évidente, mais profondément transformante.

Pas une technique miracle. Pas une énième check-list.

Juste une façon différente d’habiter cette période :

en redevenant actrice de ma vie, une micro-action à la fois.